Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 16:45

Je comptais clôturer l'année sur l'article précédent et retourner glandouiller en slip travailler d'arrache-pied pour tenter de pondre une thèse à peu près digne de ce nom. Nonobstant quand je tombe sur un bon gros ramassis de conneries, générant sans fin d'autres ramassis de conneries, c'est plus fort que moi, je saute à pieds joints dans les emmerdes. Enfin, emmerdes relatives étant donné que seul-e-s quelques z'horrib' antifas viendront lire mes élucubrations et se gargariseront de ma prose FASCISTE (n'oubliez pas, ce sont nous les fascistes, parce qu'on est aussi méchant-e-s que les vrai-e-s, mais nous sommes fourbes et/ou con-ne-s, parce qu'on croit que ce sont eux les fascistes, alors que c'est nous, d'une part, et parce qu'on pense qu'on est les gentil-le-s, d'autre part. Ca me rappelle cette phrase de Monsieur Cyclopède: "l'ennemi est con: il croit que c'est nous, l'ennemi, alors que c'est lui")

Et puis nous on est débiles, on est convaincu-e-s d'avoir raison-alors que bon, les fachos ont sûrement raison aussi kèk'part, hein Mâme Michu c'est pas pour dire mais bon quand même, hein...

J'avais évoqué dans un précédent article qu'il n'y avait pas à discuter avec les fachos, parce qu'il n'y a rien à en tirer: chose bien plus brillament explicitée par Brasiers&Cerisiers (en lien dans l'article en question)

Je vous narre donc la genèse de cet article:  suite à la lecture du dégueulis de l'article de l'Odieux Connard j'ai voulu lui écrire un mail, puis je me suis dit, non mais de toute façon, le gars est convaincu d'avoir raison, d'être TELLEMENT AU DESSUS de "tout ça",  ça ne servira à rien. Les gens qui mettent sur le même plan extrême-droite et extrême-gauche ne changeront pas d'avis pour la simple raison qu'admettre que notre violence à nous est une DEFENSE, ça reviendrait à COMPRENDRE la nécessité de lutter contre les privilèges blancs, masculins, hétérosexuels, capitalistes. Donc ça reviendrait un peu à chier là où on mange. Etrangement, la mise dans le même sac d'extrême-droite et extrême-gauche est presque exclusivement le fait de personnes blanches. TIENS DONC. Odieux Connard me rétorquerait sûrement que je suis une antirasciste paranoïaque dictatoriale (y'a qu'à voir l'oppression caractérisée que je fais subir quotidiennement à mon esclave marital blanc) et que je fais des amalgammes. Ce à quoi je répondrais que c'est la CAF qui se fout de la Sécu. Et aussi que les personnes victimes de racisme au quotidien, agressées physiquement et/ou verbalement par des nazis en raison de leur couleur de peau ou de leur appartenance métèque-ou supposée comme telle-très étrangement, arrivent très bien à faire le distingo entre redskins et bonheads: c'est pas évident, mais les uns luttent contre le racisme, les autres leur cassent la gueule.

Avant de pousser plus avant l'analyse de la prose complaisante (en dépit du déni), je rappelle juste une petite chose à tout-e-s celles et ceux qui souhaitent se fendre d'un avis qu'on ne leur a pas demandé sur notre mouvement: Clément était un homme blanc, cis, hétéro, venant d'une famille relativement aisée. Il s'est fait tuer parce qu'il s'est placé du côté des opprimé-e-s: les non-blanc-he-s, les femmes, les transpédégouines, les précaires. Son engagement n'était pas qu'une façade, un "genre", une crise d'adolescence: ce gosse était brillant, intelligent, et véritablement engagé. Il s'est révolté contre des oppressions réelles, n'en déplaise à Odieux Connard et ses multiples avatars: ce n'est pas parce que vous ne les subissez pas personnellement qu'elles n'existent pas, et qu'il ne faut pas les combattre.

Ceci étant posé, lançons-nous donc dans l'étude de ce texte. Je ne doute pas que nombre d'entre vous, horribles canailles d'extrême-gauche ultraviolentes, délaisserez pour un temps les os de bonheads que vous mâchouillez en ce moment-même pour venir apprendre, grâce à une personne qui ne connaît rien à l'antifascisme, à quel point nous autres sommes ignobles.

NDFL: les passages tirés du texte de l'Odieux Connard sont en noir-italique; les liens quant à eux sont, comme d'habitude, en noir. Je précise parce qu'il paraît qu'on a le quotient intellectuel moyen d'un hareng fumé -et ce même à plusieurs, c'est-y pas malheureux.

Ce qui est chouette avec les faits divers, c'est que cela engendre toujours quantité de réactions:

Ca commence fort: qualifier de fait divers ce crime politique, c'est déjà du parti-pris. Mais Odieux Connard est aussi neutre que la Suisse, alors cessez tout de suite vos allégations mensongères.

Or, les réactions sont probablement ce qu'il y a de mieux: c'est en effet là que s'exprime à peu près tout sauf les discours raisonnés[...]On a donc droit à ce qui se fait de mieux en terme de débat public: la réaction foireuse, celle pleine de pathos qui fait appel aux tripes et pas au cerveau.

Les gens sont tellement cons, aussi, être choqués par la mort d'un jeune homme de 18 ans...En terme de réaction foireuse, celles qui qualifiaient ce crime de "fait divers" se posaient là aussi, mais bon, il semblerait que les chaînes de télé, qui sont comme tout un chacun le sait toutafé favorables aux antifas (j'en veux pour preuve les nombreuses interventions bien complaisantes de Batskin et le dénigrement systématique du mouvement antifa dans nos médias) aient voulu jouer à fond la carte du pathos afin de s'adresser à nos boyaux qui ne manqueraient pas de se tordre, stupides comme nous le sommes, à l'évocation du meurtre de l'un des nôtres par un nazi. Heureusement que des gens bien intentionnés et surtout autrement plus intelligents que la moyenne sont là pour nous dire QUAND nous offusquer: à l'avenir vous le saurez, quand un antifa se fait buter, vous ne le devez PAS.

L'affaire Méric se résume ainsi: il y a quelques semaines un type d'extrême-droite n'aimant pas beaucoup les gens de l'extrême-gauche a tué dans une rixe un type d'extrême-gauche n'aimant pas beaucoup les gens d'extrême-droite.

J'espère que vous prendrez deux minutes, gens de l'extrême-gauche, pour vous confire de honte de ne pas aimer les gens de l'extrême-droite. Parce que votre dégoût (sans fondement aucun, les nazis étant des gens toutafé délicieux pour peu qu'on apprenne à les connaître) des gens d'extrême-droite vous place sur le même plan qu'eux, donc vous méritez d'être tué-e-s. Dans une rixe. 

La conclusion fut donc la suivante: non seulement se taper sur la gueule et s'entretuer, c'est mal (jusqu'ici, l'analyse était déjà assez poussée) mais en plus ce serait bien de dissoudre...les groupes d'extrême-droite.

Nous savons maintenant grâce à nos experts éclairés (pas comme nous, nous nous vivons dans un obscurantisme violent à base de bretelles et de jeans trop serrés, je vous le rappelle, des fois que) que "la violence, c'est pas bien": ce qui signifie, dans la tête du con moyen, parce qu'il est con est moyen: "vous avez qu'à vous laisser faire et attendre que ça passe". Vous n'avez pas à chercher la bagarre avec des fafs, c'est pas bien. Au risque de me répéter, quand on est antifa, on ne va pas fermer les yeux sur la récupération de l'espace public par les nazis, espace public qu'ils ont bien investi ces derniers temps. Oh, mais c'est antidémocratique, tu es une fasciste (je sais) me dira, outragé, le con moyen: seulement, avant de me jeter des cailloux (ou de me tuer dans une rixe parce que je l'aurai bien cherché) réfléchissez (je sais, c'est dur) deux minutes, amiEs des fafs: je ne vous ferai pas l'affront de vous citer la théorie de Jürgen Habermas selon laquelle l'espace public est voué à devenir un espace politique*, mais je vous rappelle que l'incitation à la haine raciale ainsi que l'intérêt non-dissimulé pour le nazisme sont des délits: donc les fautifs, se sont ces abrutis qui se baladent en plein Paris avec des t-shirts blood&honor et des croix gammées, merci, bonsoir. Dans votre monde idéal peut-être qu'on peut garer son Panzer en double-file avant d'aller faire cirer les bottes de son uniforme de SS, mais pour l'instant (et j'ai envie de dire "tant mieux") en dépit du racisme et de l'homophobie décomplexés, on ne vit pas (encore) dans votre monde idéal.

Revenons à notre non-mouton-parce que l'Odieux Connard doit être sincèrement persuadé de nager à contre-courant en se faisant le chantre d'une voix discordante pleine de bon sens au milieu de toute cette bienpensance dégoulinante**. Il s'ébaubit alors de la volonté de dissolution des groupes d'extrême-droite.

Je suppose que vous êtes comme moi (fasciste gna gna gna antifa qui vaut pas mieux que les fachos gna gna gna), à l'annonce de la volonté gouvernementale de la dissolution des groupuscules nazis, vous vous êtes dit "Hé ben il était temps tout de même"...Non parce que bon, pour avoir eu les fafs (et les flics, qui savent où se trouvent le vrai danger eux) au cul quelques fois, avoir subi les saluts nazis et les slogans racistes, avoir découvert non sans un certain désappointement que j'étais une abomination perpétrant l'abomination***, avoir constaté la nette avancée de l'idéologie raciste fondée sur du rien dans l'esprit du citoyen lambda, avec la fourberie qui me caractérise, je pensais que l'on ne vivrait sinon mieux, du moins pas plus mal sans la cohorte d'abrutis souffrant de crampes au bras droit.

C'est donc ici bon lecteur que votre serviteur sourcille. Non pas suite à  un amour immodéré pour l'extrême-droite

Non voyons. Je n'irai pas jusqu'à "amour immodéré", je penche en faveur d'une sympathie latente. J'ose imaginer (oui, j'ose) que l'Odieux Connard ne trouverait rien à redire à la dissolution d'un groupe d'extrême-gauche tant il est admis que le danger, C EST NOUS. Oui parce que si l'on nous met sur le même plan, balayant volontairement le fait que nous vomissons et combattons le racisme, le sexisme et l'homophobie, cela signifie que le racisme, le sexisme et l'homophobie ne posent pas problème. Ce qui est, tu l'auras déduit de toi-même, la ligne de "pensée" de l'extrême-droite.

[...]mais simplement parce qu'il parait assez intéressant de noter que dans le cas présent, ce qui a posé problème n'est pas l'idéologie d'un camp (la gauche ou la droite) mais ses méthodes (à savoir l'extrêmisme, qui est à la réflexion ce que Jean-Pierre Pernault est au journalisme) Et ça tombe bien, de leur propre aveu, les deux camps ont recours aux mêmes, et évoquent sans trop de problèmes le fait d'en venir aux mains.

Ce n'est pas l'idéologie d'un camp qui a posé problème? Alors pourquoi Odieux Connard se sentait obligé de préciser qu'un gars d'extrême-droite avait tué un mec d'extrême-gauche? Faudrait voir à être un peu cohérent. Ce n'est pas l'idéologie d'un camp qui a posé problème? C'est pourtant ce que les médias (dont Odieux Connard partage la vision anti-antifa, ne lui en déplaise) ont bien rabaché, afin de mettre en exergue l'ontologique agressivité des antifas, qui se sont sauvagement attaqués à de pauvres nazis sans défense POUR DES RAISONS IDEOLOGIQUES.

Nous partageons les mêmes méthodes? Tiens donc. 

Il est vrai que ce n'est pas là faire preuve d'intelligence: l'intelligence voudrait que nous nous laissions faire, que nous gardions pour nous notre colère, que nous baissions la tête et continuions de subir. On vivrait plus longtemps, dans un climat merdique certes, mais enfin on peut pas tout avoir dans la vie.

Nous devrions laisser le terrain aux fafs, et les laisser continuer en toute impunité, surtout. Après tout leurs idées sont beaucoup plus sympathiques, et puis ça va, on n'en meurt pas de se faire péter la gueule parce qu'on est pédé, agresser parce qu'on est arabe, violer parce qu'on est une femme****. On s'en sort avec quelques bleus. Que la mort de votre camarade vous serve de leçon: quand vous ne laissez pas les fafs être fafs, (avec tout ce que cela implique politiquement, à savoir la banalisation de leur discours), vous mourez et c'est bien fait pour vous.

Avec des gens pareils ça ne sert à rien de répéter que notre violence est une défense, parce qu'ils ne voient pas-en toute bonne foi-de quoi nous nous défendons.

Si ça vous intéresse, pas mal de journaux***** ont fait des portraits des membres d'un camp ou de l'autre, et tous deux revendiquent assez fièrement le fait de "faire des descentes" ou de distribuer des torgnoles à tire-larigot.

Encore une fois, le fait que nous z'autres mettions tout en oeuvre pour que la peur change de camp nous place de facto dans le même sac que les fachos. Réduire notre mouvement à une simple bande de hools cherchant à en découdre pour le simple plaisir de la baston, c'est méconnaître profondément le mouvement antifasciste, ainsi que son histoire. Mais bon, on va pas commencer à demander aux gens qui parlent d'antifascisme d'y connaître quelque chose, sinon où irions-nous je vous le demande?

Pourquoi voulons-nous que la peur change de camp? Parce que nous voulons que les fascistes de tout poil retournent croupir dans leur coin et nous foutent la paix. Parce que nous refusons que des gens se fassent agresser, humilier et même tuer en raison de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau, de leur appartenance religieuse, de leur sexe. Avouez que nous sommes vraiment des emmerdeurs, nous z'aut. Et oui, nous sommes content-e-s de trouver à nos côtés des gens qui, même s'ils ne sont pas victimes de racisme, de sexisme, d'islamophobie, d'antisémitisme, d'homophobie, trouvent ça suffisement dégueulasse pour lutter à nos côtés et nous permettre de vivre correctement, à nous, les pas-comme-vous.

Quand nous nous plaignons du racisme, du sexisme, de l'homophobie, vous nous dites d'arrêter de nous victimiser, que nous fantasmons nos oppressions, qu'elles n'existent pas. Et quand nous nous défendons nous-mêmes contre ces mêmes oppressions, vous nous dites qu'on est violent-e-s et que c'est MAL de rendre les coups.

Mais, si nos oppressions étaient si imaginaires que ça, alors pourquoi nous défendrions-nous? Pourquoi des personnes, qui ne sont pas d'horribles antifas assoiffé-e-s de violence comme nous se font agresser, emmerder, harceler, non seulement par des groupuscules qui ne se sentent plus pisser depuis que les homophobes ont eu la bonne idée de les sortir de la naphtaline pour en faire leur SO, mais aussi par l'Etat et sa police?

Ce qui vous défrise, en fait, c'est que nous, les opprimé-e-s, tentions de mettre fin à ces oppressions de façon efficace: on se tourne alors vers les antifas, parce que ne vous en déplaise,  s'il faut péter les dents de ces fachos pour qu'ils arrêtent de nous emmerder, ça ne nous pose pas plus de problème que ça. Ca vous emmerde au fond parce qu'en ne nous laissant pas faire, nous remettons en cause vos privilèges. Ca vous emmerde qu'on n'aie pas suffisement intégré notre infériorité de femme/transpédégouine/métèque/prolo/créature coloniale au point de ne pas nous laisser faire. De ne plus accepter notre oppression.

Des extrêmistes se battent entre eux.

Que ce soit pour savoir si Marx ou Adolf avait la plus belle pilosité faciale est sûrement fascinant, mais bizarrement, le problème est que s'ils n'avaient pas été extrêmistes mais vaguement ouverts, ils auraient pu au moins en discuter. Un détail sûrement.

Ben si on est si semblables, si nous ne sommes que des extrêmistes, pourquoi nous battons-nous? Ah oui, parce qu'on est cons. On ignore nos similitudes, alors que notre connerie commune devrait nous rapprocher, et main dans la main nous devrions courir sous une pluie de paillettes, c'est quand même pas compliqué! Et venez pas me dire que vous avez un peu de mal avec le racisme, l'homophobie et le sexisme, z'avez qu'à faire un effort. 

Bon sang mais c'est bien sûr, elle est là la solution! Suffit d'être ouvert! C'est bien connu, un facho, suffit que tu discutes avec lui et pif paf pouf au bout d'une heure, il va te dire "ho mais oui c'est vrai t'as raison, je vais jeter mes pin's nazis, je vais arrêter de défendre la suprématie de la race blanche, et puis je vais arrêter de ratonner les toutounes et foutre à la flotte les bougnoules, heureusement qu'on a discuté comme des gens ouverts que nous sommes, pfiou je me sens mieux maintenant. "

Il est assez cocasse (ou désolant, question de point de vue) que ce soit l'Odieux Connard qui nous parle "d'ouverture", quand lui semble résoluement fermé à comprendre la nécessité de la lutte antifasciste au point de la réduire à une parodie de marxisme mal digéré. De même, selon la terminologie brillante de l'Odieux Connard, le nazisme serait "discutable". Peut-être qu'il eût aimé que les antifas, après une discussion entre gens de bien avec les nazis, en viennent à la conclusion que "finalement, c'est pas si mal d'être homophobe, raciste et sexiste, 'me demande pourquoi on y avait pas pensé avant tiens! Et puis on sera du bon côté de la barricade désormais, avec la majorité". 

Si l'Odieux Connard a des statistiques concernant les bienfaits de la discussion avec des fafs, je suis preneuse, merci. Ah mais non, pour lui, les fafs ne sont pas dangereux, pas plus que leurs idées. Tout du moins pas plus que l'antiracisme, l'antisexisme, la lutte contre l'homophobie. Faudra m'expliquer (avec des mots simples, je suis antifa, une femme, non-blanche qui plus est, je suis donc sotte comme un panier) en quoi il est dangereux de ne PAS agresser les homosexuel-les, les trans, les étrangers, et les femmes, et de refuser qu'on les agresse. Pardon si ce n'est pas limpide à première vue, hein.

L'autre camp impliqué dans la baston, lui, organise par contre des défilés en mémoire de leur camarade tombé et de ses idées.

J'espère qu'à ce stade des réjouissances vous vous sentez sales d'avoir participé, de près ou de loin, à ce monstrueux étalage d'antifascisme primaire. Ben oui, rappelez-vous, les méchants, c'est nous, et se réunir à la mémoire de notre camarade, c'est vraiment de l'arrogance. Rien à foutre de vos larmes, que vous l'ayez côtoyé de près ou de loin, de votre chagrin, vous auriez dû (nous aurions dû) rester chez nous à discuter sagement avec les nazis entre gens civilisés. Non mais quelle outrecuidance, OSER être triste et en colère parce que l'un des nôtres s'est fait tuer par un nazi! Oser être triste et écoeuré quand tous les jours, des Odieux Connards se foutent ouvertement de la gueule de notre camarade! Ses amis manquent de recul, c'est fou, ça. Encore une preuve s'il en fallait que les antifas ne savent pas se tenir. Bizarrement l'Odieux Connard la ramène beaucoup moins lors des rassemblements à la mémoire de Dézieux-le-neuneu (depuis son accident de toiture les fachos se recueillent avec la componction de rigueur-qui chez eux se traduit par des saluts nazis et des discours de haine) qui ont pourtant lieu tous les 9 mai. Mais que voulez-vous, lui c'est un martyr, en revanche notre camarade, on peut chier allègrement sur sa mémoire, parce que les antifas ne sont pas de vraies personnes.

Je me demande si lors de la prochaine rixe, si cette fois-ci c'est un type d'extrême-droite qui meurt, on les laissera défiler dans les rues en hurlant leurs slogans magiques tout en disant à l'extrême-gauche qu'on ne veut plus la voir, la vilaine. J'imagine déjà ce spectacle avec bonheur, tant j'ai une certaine bienveillance pour les skinheads: au moins, eux vont jusqu'au bout en essayant par tous les moyens de ressembler à des glands.

Je ne saurais que trop conseiller à l'Odieux Connard de sortir le dimanche. Point n'est besoin de décès dans les rangs de l'extrême-droite pour les voir défiler en hurlant des slogans sympathiques. Même si le suicide de Venner nous a gratifié d'un rassemblement du meilleur goût (il nous aura fait chier jusqu'au bout celui-là) les fafs perpétuent leur faferie dans une certaine impunité un peu partout, comme ici, ou

 

http://lahorde.samizdat.net/wp-content/uploads/2013/05/Follow-Your-Leader-300dpi-290x160.jpg

Sans oublier bien sûr les prières de rue des allumé-e-s de Civitas, les propos ouvertement haineux des manifestant-e-s anti-égalité, et leur innénarrable service d'ordre recruté parmi la fine fleur de la jeunesse nazillonne qui se recycle, à l'occasion, en service d'ordre de la Pen et de la Pen 2.0

Et si je puis me permettre de chipoter, le terme "skinhead" est impropre: dans le cas des skins nazis, on parle de "bonehead", et dans celui des skins antifa, de "redskins". En ce qui concerne les apolitiques, on parle de "skinhead". Je sais que pour l'Odieux Connard qui se targue d'être un spécialiste de la question, c'est bonnet blanc et blanc bonnet, m'enfin quand on a la prétention d'écrire un article sur les antifas (parce que c'est de nous qu'il s'agit hein, et de bien montrer à quel point on vaut pas mieux que les boneheads) on se renseigne un minimum.

[...]J'ai une véritable admiration pour celles et ceux qui, dans une baston entre extrême-gauche et extrême-droite, n'arrivent pas à trouver dans ces deux appellations le mot commun qui pose vaguement problème.

Tant il est admis pour les honnêtes gens que

1) il n'est pas nécéssaire de lutter contre l'extrême-droite, c'est vrai ça, elle nous embête pas plus que ça.

2) La violence c'est caca, donc qu'en réponse à l'extrême-droite vous vous radicalisiez, c'est MAL.

Il est vrai (et ce fut prouvé à maintes reprises, les faits sont là...ah ben non. Oui bon on va pas commencer à sodomiser des diptères, z'avez compris l'idée) que pour lutter contre l'extrême-droite et ses prérogatives sympatoches, il suffit d'être "de gauche". Eventuellement de riposter à leurs attaques avec des lance-paillettes et de leur faire des gâteaux. Allez donc dire ça aux deux femmes voilées agressées par des boneheads à Argenteuil. Tu as eu raison, jeune femme voilée n°2, de ne pas riposter. Oui bon ho tu as perdu ton bébé mais ça fait un arabe de moins ce qui n'est pas négligeable, mais au moins, bon, tu ne t'es pas abaissée à la violence en répondant (comme l'aurait fait l'antifa moyen-ne, ce-tte abruti-e-) de manière équivalente à tes agresseurs. Et puis c'est bien connu, les fafs, suffit de les ignorer et ils t'emmerderont pas. Oui bon là ils t'ont agressée mais tu l'as un peu cherché aussi, la preuve les médias françois émettent tout de même des réserves quant à la véracité de tes dires et une éventuelle corrélation entre la perte de ton bébé et ton agression.

Ca va bien maintenant, hein: on vous l'a assez répété: que les fafs soient violents, c'est ok, un genre de fatalité pourrait-on dire mais comme ça ne touche que les zarabes-nouars-transpédégouines on est relativement à l'abri dans une grande majorité et puis ça rend un peu service faut bien l'admettre , mais que vous, vous ayez le toupet de rétorquer à leurs attaques, voire à les attaquer au prétexte bidon (ça va, on le sait que vous ne cherchez que la bagarre, hein, tous vos engagements précédents le prouvent, vos vieux ont lutté contre le franquisme, le nazisme, et autres trucs uniquement pour se pouiller avec d'autres gens et pas pour de quelconques avancées sociales) que leurs idées vous font chier, ça, c'est INADMISSIBLE.

http://odieuxconnard.files.wordpress.com/2013/07/images-11.jpg?w=400&h=246

Pourquoi cette fort belle photo un peu datée me demanderez-vous? Parce que, vous répondrai-je (j'suis sympa quand même) l'Odieux Connard l'a utilisé comme illustration de sa brillante démonstration, avec une non moins brillante légende: "Jeu: essayez de savoir si ces gens sont fascistes ou antifascistes. Histoire de savoir s'il faut les applaudir ou les interdire"

Notez au passage la victimisation insidieuse des fafs (chose que quelques lignes plus tard l'Odieux Connard dénonce avec plus ou moins de conviction mais bizarrement, on y croit moyen), qui seraient constamment interdits quand les antifas eux seraient applaudis. La police n'étant ABSOLUMENT pas du côté des fachos, nous savons désormais que les antifas se livrant à d'horribles exactions et attaquant de pauvres fachos sans défense étaient récompensés en place publique d'une triplex d'or ainsi que d'un abonnement à Notre Temps (ils offrent un tensiomètre tout de même)

Je vais tenter ma chance-on sait jamais, y'a peut-être un grille-pain à croix gammée à gagner, je m'en voudrais de passer à côté d'une telle occaz'-Alors à vue de pif, je dirai "antifa". Ouuuh, tricheuse, me direz-vous, t'es de la maison, ça compte pas. Certes. Mais même sans l'être, il suffit de taper dans votre barre Google Image "Antifa" pour tomber dessus. Pour la petite histoire, cette photo est tirée du documentaire  Antifa chasseurs de skins. Appelé dans le jargon des initié-e-s "Porno gay tendance concours de quéquettes", c'est dire si la chose fait autorité dans le milieu. Bon je vous avoue que je ne le regarde que lors de longues nuits solitaires en raison de l'intervention de Marsu Béru pour des raisons beaucoup plus hormonales que militantes.

Néanmoins il est toujours intéressant pour nous z'aut' la "jeune" (plus si jeune) génération d'affreux-violents-méchants de se rencarder sur ce que fut le mouvement antifa-et plus particulièrement le mouvement redskin- à ses débuts. Si l'on est pas trop manche-à-couille, on s'aperçoit rapidement que le monsieur à gauche n'est autre que Julien Terzic qui, s'il ne fait pas forcément l'unanimité au sein du mouvement antifa Paris-Banlieue, a eu au moins le mérite de se bouger les miches (qu'il a, en dépit de son âge, encore fort belles-oui, je suis servile, mais je cire le zinc de son bar assez régulièrement donc je veux me mettre bien avec le tôlier) afin de combattre les boneheads, quitte à se prendre des branlées. Batteur de feue La Brigada Florès Magon, membre des Red Warriors, ici avec son compagnon dont j'ai oublié le nom tant ce qu'il est devenu est un mystère. (Si quelqu'un a des nouvelles qu'il/elle m'écrive, merci)

Soit l'Odieux Connard prend son lectorat pour un tas de débiles au cerveau d'huître en échec scolaire (ce que les nombreux commentaires tendent à laisser croire m'enfin on a le public qu'on mérite) et s'imagine que ce même tas, se prenant au jeu et effectuant des recherches, sera trop stupide pour trouver la réponse (en même temps c'est pas flagrant, allez je vous aide, y'a un indice dans le titre du documentaire)

Soit l'Odieux Connard compte sur la veulerie et le manque d'esprit critique de son lectorat (ce qui n'est pas vraiment l'estimer m'enfin bon) et s'imagine que personne ne mettra en doute sa parole (lui SAIT et puis ta gueule) et n'ira pousser la curiosité jusqu'à effectuer des recherches.

Youpi, ai-je envie de dire.

Si vous n'avez pas encore vomi jusqu'à maintenant, je vous conseille de faire une pause, parce que le paragraphe qui suit va vous faire un peu mal à la boyasse:

Ainsi on tolèrerait l'utilisation arbitraire de la violence par un camp et non par l'autre, puisque tous les deux reconnaissent bien volontiers l'utiliser l'un contre l'autre au nom de leurs idéaux, ce qui laisserait entendre qu'il y aurait un côté lumineux de celle-ci et que donc, celui-ci ne poserait pas de problème.

Effectivement, on tolère l'utilisation arbitraire de la violence par un camp. En l'occurrence celui des fachos. Si l'Odieux Connard n'était pas si occupé à hurler avec les loups, il se serait aperçu que les nombreuses aggressions racistes ont été largement passées sous silence. Que les agressions d'antifas sont également passées sous silence, quand elles ne soldent pas par le décès d'un antifa (oui parce que ce sont nous les violents bien dangereux dont la violence est tolérée-voire encouragée, mais c'est quand même de notre côté que quelqu'un est mort). De même, les agressions homophobes de ces derniers mois ont été assez peu relayées, la parole étant plutôt donnée aux homophobes. A nos avisés commentateurs de type café du commerce j'aimerais rappeler que nous vivons dans un pays raciste-la dernière sortie en date étant l'oeuvre du brillant maire de Nice, vite rejoint par le Pen père-où il est considéré comme normal et même salutaire d'étaler sa haine sous prétexte que le gouvernement gauchisto-droit-de-l'hommiste-stalinoïde musèle les honnêtes citoyens .

PERSONNE-pas même nous- n'avons affirmé que nous étions du côté "lumineux". Nous avons conscience d'avoir quelques illuminé-e-s par devers nous, on le sait qu'on a des bourrins AUSSI de notre côté. Pour autant, nous n'avons jamais dit que nous étions porteurs d'une quelconque mission. Désacralisez la violence, amiEs des fafs: ce n'est pas un privilège. Je suis pacifiste, pas non violente: pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes, tout ça tout ça. Je ne vais simplement pas me laisser insulter, traiter en sous-citoyenne en raison de ma couleur de peau, de mon engagement, de mon sexe, ou de mon orientation sexuelle juste parce que vous trouvez que la violence c'est caca. Du reste vous etes bien complaisant-e-s avec la violence des fafs. Notre violence pose problème, parce qu'elle est celle des opprimé-e-s en tout (mauvais) genre. Notre violence pose problème, parce qu'elle est légitime: ON SE DEFEND. La démocratie donne le droit aux nazis de nazillonner. Très bien. Elle nous donne aussi le droit de refuser l'hégémonie des nazis. Et si personne ne prend la peine de leur dire d'arrêter de balancer des arabes à la flotte, d'agresser des femmes voilées, des non-blancs, des gens qui ne pensent pas comme eux (oui, nous aussi on agresse les gens qui pensent pas comme nous, la preuve, le reste du monde est harcelé quotidiennement par des antifas), des homosexuel-les, ben on leur dira nous-mêmes, avec des beignes s'il faut. Au nom de QUOI devrions-nous nous laisser faire?

Après tout, c'est bien normal de péter la gueule de quelqu'un à partir du moment où il véhicule des idées différentes des vôtres, aussi nauséabondes soient-elles.

Nous y voilà: selon l'Odieux Connard, on devrait accepter les idées nauséabondes en fait. Sauf que quand les idées se traduisent en acte, on fait quoi? On se laisse péter la gueule? Sa rhétorique se base sur le postulat selon lequel seuls les antifas pètent des gueules. Donc nous, quand on se fait péter la gueule pour nos idées différentes, on doit dire pardon et se laisser faire? Ce qu'insinue l'Odieux Connard, c'est que les torts se trouvent uniquement du côté des antifas, en dépit de ces quelques -maigres-précautions stylistiques pour nous faire croire le contraire. Selon lui-et selon une majorité de gens-Clément a mérité d'être tué, il n'avait qu'à laisser s'exprimer les idées nauséabondes. Je vais sans doute atteindre un point Godwin mais tant pis, je tente le coup: la dernière fois qu'on a laissé s'exprimer des idées nauséabondes, ça s'est fini comment, rappelez-moi?Ah mais oui c'est vrai, les idées nauséabondes, c'est MOINS grave que la violence (qui est, je vous le rappelle, uniquement du côté des antifas, même qu'ils se font tuer les benêts) 

nan passque tu vois moi, chuis un défenseur de la liberté, S'pour ça  que j'laisse pas les autres s'essprimer tu vois.

Je passe volontairement sur la caricature des antifas, des fois que vous n'auriez pas bien intégré que non, bien sûr, l'Odieux Connard n'a aucune affection pour les fachos, mais bon on tape quand même sur un seul camp,  (on l'a bien cherché aussi, à pas se laisser faire comme des monstres que nous sommes) Sans doute un moyen efficace de souligner à quel point les deux camps sont pareils, mais surtout un.

On a pas dû vivre dans le même pays ces derniers temps, parce que question libre expression des fachos, on se pose là en rance. La preuve, ils tuent des gens, on leur trouve encore des excuses.

On ne les laisse pas s'exprimer. Soit. Comment l'Odieux Connard explique-t-il alors que des fachos puissent déambuler en plein Paris avec un attirail nazi? Comment explique-t-il qu'on laisse prier dans la rue des gens dont les accointances avec la fachotterie n'est plus à prouver, quand on pousse de hauts cris en brandissant bien haut la laïcité mise à mal quand des musulmans font de même, faute de place? On se lance même dans des comparaisons douteuses avec l'Occupation******

Comment explique-t-il alors, toujours dans la perspective selon laquelle cette horrible engeance antifasciste ne laisse pas s'exprimer les honnêtes gens, que des groupuscules (qui ont préféré s'auto-dissoudre histoire de sauver un peu les meubles, et surtout de pouvoir se reformer tranquillou pilou ailleurs, sous un autre nom) se rappellent à notre bon souvenir aussi souvent?

Comment explique-t-il qu'en dépit de ses chouineries perpétuelles à propos d'une prétendue diabolisation, le fn soit considéré comme un parti à part entière et bénéficie du même traitement que les autres? Traitement d'autant plus complaisant que l'UMP s'est montré, et pas qu'une fois, plus qu'en phase avec ses idées.

Et parce que nous affirmons que leurs idées nous font chier, que nous ne nous laissons pas faire, nous empêchons les autres de s'exprimer, donc.

Je savais pas qu'on avait un tel pouvoir. Si on les empêche de s'exprimer, comment se fait-il alors qu'ils s'expriment toujours autant? On doit pas être si tyranniques que ça...Ni si antidémocratiques, puisque si nous autres avions mis à mal la démocratie et imposé nos idées, il n'y aurait plus de veillées d'homophobes, plus de racisme ni de sexisme. On a dû merder quelque part, je vois que ça...

Vous pouvez faire le test: mettez n'importe quel extrêmiste à côté d'un Choco-BN, au bout de dix minutes d'entretien, c'est curieusement le choco-BN qui a l'air le plus malin.

Rappelez-vous: on est cons, parce qu'on trouve cons les gens qui ne pensent pas comme nous. Alors que l'Odieux Connard, qui trouve con quiconque ne pense pas comme lui, est intelligent.

Du reste nous n'avons aucun problème avec la qualification d'extrêmiste: compte tenu de la flaccidité de la "gauche" (nous on appelle ça "l'autre droite") au pouvoir et ses idées bien à droite (en terme de patronnat et de chasse aux sans-papiers, entre autres...) si le fait de lutter contre le racisme, le sexisme, l'homophobie et l'exploitation fait de nous des extrêmistes, ok, soit, nous sommes des extrêmistes, hein, on va pas vous contrarier. Si vous pensez que nos combats sont aussi pourris que ceux des extrêmistes de droite, c'est que vous cautionnez l'homophobie, le racisme, le sexisme et l'exploitation salariale. On s'en fout nous, c'est votre problème à vous, pas le nôtre. On a autre chose à foutre que de vous expliquer, on a déjà assez à faire avec nos luttes (inutiles, de votre point de vue). Si vous nous dites "ben non on cautionne pas on trouve ça vilain mais vous vous êtes violent-e-s et c'est pas la solution!", on vous laisse nous montrer la voie de la non-violence. On verra si vous vous faites cartonner parce que vous tenez la main de votre chéri-e du même sexe, ou que vous êtes pas de la couleur conforme, comment votre non-violence résoudra le problème. Parce que oui, hein, petit détail, nous ne laissons pas les gens-qui-ne-pensent-pas-comme-nous s'exprimer, mais si vous n'êtes pas conformes à l'idée qu'ils se font de la normalité, ils n'hésiteront pas à s'exprimer, si possible à grands coups de latte dans vos tronches. Moi je dis ça je dis rien. Et si vous n'êtes pas susceptibles de vous faire démonter par les nazis du fait de votre appartenance au groupe dominant, ceci ne vous concerne évidemment pas alors bon, autant cracher sur les antifas parce que ça fait plaisir et que ça détend. Pour faire bonne mesure on va dire deux-trois trucs un peu coquinous sur les nazis, mais la finalité reste quand même de démontrer à quel point les antifas sont NOCIFS.

Je ne dis pas que dissoudre les groupes des deux camps aurait été plus efficace

Oh ben si, quand même. Je suis déçue là. Faut aller jusqu'au bout et demander la dissolution des groupes antifa, histoire d'être bien sûr que plus personne n'emmerde les nazis, qui sont, en dépit de dehors un peu frustes,de braves gens.  De deux maux il faut choisir le moindre, et entre des gens qui prônent la haine raciale, la suprématie de l'homme blanc hétérosexuel et le nationalisme, et des jean-foutres qui réclament l'égalité au motif que l'on devrait accéder aux mêmes droits quelques soient sa couleur, sa religion ou son orientation sexuelle (c'te blague)...

les membres ne vont pas subitement disparaître

Et c'est bien dommage: des gens qui refusent l'homophobie, le racisme et le sexisme, ça mériterait de disparaître au même titre que les nazis, parce qu'eux pensent qu'ils sont "du bon côté" et ça c'est intolérable. On le sait qu'on est du mauvais côté, merci bien. L'Antifrance ça vous dit quelque chose? Du reste, si c'est notre prétendu angélisme qui vous défrise ("nous on est les gentils!") allez faire un tour du côté de ces fafs que vous dédouannez bien vite, et vous constaterez qu'ils sont persuadés d'être les gentils et d'oeuvrer pour la rance-blanche et hétérosexuelle. Sauf qu'eux, tout comme vous, répètent inlassablement que leur violence à eux est condamnée. Alors que les faits nous montrent exactement le contraire, mais bon, nous les antifas, on est cons ET de mauvaise foi.

ou se dire qu'ils vont se mettre au macramé et à l'amour de la nature

Et tu fais bien, Odieux Connard, on n'est pas des putain de hippies, merci de ne pas tout mélanger. (Oh, wait...)

Mais au moins, quitte à punir, autant être juste et vaguement sérieux

C'est vrai ça, nous n'avons pas été assez puni-e-s par la mort de notre camarade. Qui a commis un crime en "attaquant" des nazis: e l'Odieux Connard, SAIT ce qu'il s'est passé, même qu'il l'a vu dans le journal de TF1, vous savez, celui qui faisait dans le pathos et donc ne devait pas être pris au sérieux...Oh, wait, again.

Faudrait nous punir justement et sérieusement, histoire qu'on comprenne bien que combattre le nazisme, c'est répréhensible. C'est vrai qu'on s'en était pas aperçu-e-s tout-e-s seul-e-s. Et pourtant on continue.

Si c'est pas la preuve que nous sommes viscéralement d'horribles personnes obtuses, je ne sais pas ce qu'il vous faut.

 

NB: J'ai préféré faire un article afin de vous faire profiter (y'a pas de raison, j'suis comme ça, j'aime à partager) plutôt que d'écrire un mail à l'auteur de l'article étudié ici. Bien évidemment si d'aventure il voulait interragir avec moi suite à cela, il est le bienvenu.

 

NB2: je peux tout à fait concevoir que l'on veuille réagir sur un sujet que l'on ne maîtrise pas pour X raisons, mais la moindre des choses, c'est de se renseigner un minimum avant. Si d'aventure je voulais réagir à un emballement médiatique sur la reproduction des concombres de mer, n'y connaissant rien en holothuries, je me documenterais sur la question: et avant d'affirmer que les ophiorides sont similaires en tout point aux scotoplanes uniquement parce que dans leur dénomination il y a un mot en commun (echinodermata en l'occurrence, leur classification d'embranchement commune) je chercherais à savoir ce qui les différencie, évitant de simplifier à outrance afin de conforter mon lectorat dans ses idées foireuses.

Là où je veux en venir, c'est que la différence fondamentale entre fascistes et antifa réside dans la propention des fafs à ne pas se contenter des antifas (qui cherchent la merde du fait de leur simple existence, rappelez-vous) mais attaquent aussi des gens uniquement en raison de leur orientation sexuelle ou de leur appartenance ethnique.

Et oui, j'aime bien les concombres de mer.

 

NB3: J'ai linké en grande majorité des articles d'extrême-gauche: ils sont bien documentés et sourcés, d'où mon choix. Si l'on m'accuse de recourir à de la presse partisane, je recommanderai d'aller bien vous faire cuire le cul, comme dirait  Dame Fanny. Le sujet nous préoccupant étant l'antifascisme, il est logique que les liens proviennent d'antifas. De plus, certains faits n'ayant pas -ou très peu-été abordés par "les grands médias", il est normal que je cite mes sources.

Si vous tenez vraiment à avoir un autre son de cloche, vous n'avez qu'à chercher vous-même du côte de la presse facho. Avec un peu de chance vous tomberez sur des sites conspirationnistes et vous allez découvrir plein de choses que vous ont cachées le complot judéo-maçonnico-islamo-gauchisto-léniniste inféodé au lobby gay de la théorie du djandeur dedans tes fesses. Perso j'ai pas envie d'être reliée de quelconque manière à ces tarés.


 *ah ben trop tard, je l'ai fait.

**Stratégie éculée (voire éreintée) de ces victimes de la bienpensance-bolchéviko-boboïsante-maçonnique, qui consiste à se croire subversif et porteur d'un discours politiquement incorrect quand on va exactement dans le sens du vent. Appelée aussi "Zemmourologie" ou "chouinerie à la diabolisation".

***Le multiculturalisme, c'est caca: étant moi-même le fruit de l'union contre-nature d'un homme noir et d'une femme blanche, non contente d'imposer mon métissage aux honnêtes citoyen-ne-s françois-e-s, je continue avec un malin plaisir à mettre à mal la suprématie de la race blanche en choisissant pour mâle éventuellement reproducteur un homme blanc. Nan mais on cherche, aussi...

****L'une des délicieuses trouvailles du non moins délicieux Alain Soral, une technique de drague comme une autre.

*****Je croyais pourtant que la presse, engluée dans le pathos et la non-réflexion, n'était point fiable: ces portraits ne devraient donc pas être pris pour argent comptant me trompe-je? (Ah, on me signale que quand il s'agit de taper sur les antifas, tous les moyens sont bons, même et surtout la mauvaise foi)

******Ce qui a valu à la Pen le sucrage de son immunité parlementaire. La preuve une fois de plus qu'on musèle les honnêtes gens qui n'ont pas peur de dire la vérité vraie.

 


NOTE DE SERVICE

Le monde a découvert avec la consternation de rigueur qu'il existait des skins de gauche: je vous recommande donc de vous renseigner sur ces sinistres individus afin d'éviter, par exemple, d'affirmer péremptoirement que tous les antifas appartiennent à la mouvance skinhead, déjà.

Sur les skinheads et .

Sur les antifascistes: ceci.

J'ai pu lire que le texte de l'Odieux Connard était plus convainquant parce que "pour avoir discuté avec des fafs*, il apparait qu'ils ont le même discours sur l'oppression que l'auteure" (c'est moi, l'auteure)

Bien sûr que leur discours sur l'oppression est le même. Se faire passer pour une minorité opprimée, c'est leur fond de commerce, même l'Odieux Connard le reconnait.

=> ce qui ne manque pas de piquant, puisque tout son texte tend à convaincre qu'en dépit de la gémellité de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite, seule cette dernière est conspuée et réprimée. Et ça c'est vraiment trop injuste. L'Odieux Connard participe donc à cette victimisation. 

=> l'Odieux Connard base sa démonstration (magistrale) sur la similarité des méthodes employées par "les deux camps". C'est-à-dire qu'il se focalise volontairement sur les moyens et non la fin pour mettre tout le monde dans le même sac afin de souligner la différence de traitement entre l'extême-gauche et l'extrême-droite. 

Pour ne plus être mis dans ce sac, je vous conseille lors de votre prochaine "descente", de vous munir d'une tong. L'efficacité de la tong vs la batte de baseball n'est plus à prouver, tant il est humiliant de se faire frapper à coups de tong.

=> les fachos (pas seulement les bonheads, tout ce que la rance compte de fachos officiellement propres sur eux)  contestent l'oppression des minorités sexuelles et "ethniques", qui seraient, selon eux, constamment protégées, alors qu'à l'origine de tous les maux de la rance. Dans les faits, les étrangers n'ont pas le droit de vote, ont plus de difficulté à trouver un taf/une location/obtenir un prêt, sont gentiment reconduits à la frontière quand ils ne sont pas parqués dans des CRA et traqués par la police, les homosexuel-le-s ont dû attendre 2013 pour avoir partiellement les mêmes droits que les hétéros, mais ces oppressions là sont IMAGINAIRES.

=>pourtant, leur principale crainte, c'est de devenir une minorité (fin de la suprématie de la race blanche, invasions barbares, lobby gay du djendeur et chars soviétiques à la porte de Pantin) . Or, s'il est si agréable que ça d'être une minorité en rance (impunité totale, protection, favoritisme...) pourquoi craignent-ils tant que ça de le devenir?

=>Peut-être parce qu'ils ont conscience qu'appartenir à un groupe minoritaire en rance signifie être stigmatisé. Ils sont bien placés pour le savoir, elle vient d'eux la stigmatisation.

=> les fachos ne sont pas opprimés. Ils se prétendent opprimés pour justifier leur combat xénophobe.


*Nous savons maintenant que discuter avec les fafs, c'est une preuve irréfutable d'ouverture d'esprit.



Partager cet article
Repost0

commentaires

M
Coucou! J'arrive un peu tard sur cet article tres manichéen...je souhaitais juste déclaré qu'en quarante ans de banlieue parisienne et de quartier nord de Paris, j'ai beau chercher dans mes plus profonds souvenirs, je n'ai absolument jamais jamais jamais...vue de ratonade.. ni de pogrom anti arabe ou noir..j'ai vu bcp de "blantonnade" en revanche, de "vieillonade' ou encore de collégial règlement de compte a 15 contre un sous fond de racisme pour se donner du crédit par mes contemporains issu de diverses origines Africaine...je pense vraiment qu'un mois voir une année il faudra que je suive un groupe d'antifa pour enfin voir et realiser ces faits parceque je me dis que j'ai eu une sacrée chatte jusqu'ici...un peu comme ces "blancs privilégiés"...c'est pour cela que je pense que vous etes nombreux a vous être branlé la nouille sur ce docu fiction qu'est "antifa" (bat skin, ducky boys mes couilles et copagnie...) et que vous fantasmez un ennemi inexistant ou tout au mieux tres éparpillé et marginalisé. Par ailleurs si vous n'aimez pas les extrêmes, je trouve tres curieux que par vos grands sacrifices pour la liberté, vous ne veniez pas vous occuper des gamins de mon quartier qui terrorise les habitants pour etablir leurs points de chites?...
Répondre
J
le mec qui crache sur le dessinateur Tardi : "le problème de Tardi c'est que c'est un militant anar"<br /> vidéo sur youtube : Rencontre avec Un Odieux Connard - Geek Faëries <br /> à 51:54<br /> il n'aurait pas un peu le melon notre odieux idiot ?
Répondre
A
Il n'est pas non plus invisible sur les réseaux sociaux, il commente en masse les pages d'actualité de Slate, Marianne, Sciences et avenir, Charlie Hebdo et les Inrocks. C'est le roi du café du<br /> commerce avec vulgarité et provocation en plus. Le degré zéro de l'argumentation chez ce type sur bien des sujets je trouve. Un truc aussi il ne montre jamais son vrai visage. Je ne sais pas<br /> pourquoi mais il est assez à l'aise derrière son écran.
Répondre
N
Wouhou je t'adule, quand j'avais vu cet article d'Odieux Connard mon sang a fait un tour tellement rapide que j'ai faillit le vomir très fort par ma bouche.<br /> <br /> Je trouve ton explication pour démanteler tout son article est très bien écrite, mais j'ai quand même une réserve sur l'action antifasciste de Paris qui ces dernières années ne s'est pas privée de<br /> taper allègrement sur des amis à moi tout à fait respectables et pour certains même eux-même antifasciste et antiraciste...(juré craché je ne suis pas amie avec Batskin et sa bande qui ont aussi<br /> massacré des potes à moi de manière complètement inhumaine) Je ne sais pas dans quel zone tu vis et du coup quels membres de l'AFA tu peux fréquenter mais ne penses-tu pas quand même que certains<br /> combats se mènent de plus en plus entre personnes du même bord (redskin contre antifa, antifa contre sharp, sharp contre punks etc...) au lieu de se recentrer sur les véritables zennemis (j'entends<br /> donc les fafs) ? Enfin je ne saurais pas faire une analyse aussi poussée que la tienne mais j'ai quand même l'impression au vu des quelques événements forts que je connais dans ce milieu qu'il y a<br /> un hic quelque part... Mais bien sûr je n'irai jamais comparer les fachos aux antifas. Raison pour laquelle je n'avais même pas voulu lire en entier l'article que tu démantèles avec brio !
Répondre
F
<br /> <br /> Merci pour cet autre gentil commentaire.<br /> <br /> <br /> J'avoue partager tes réserves sur l'action antifasciste Paris-banlieue (réserves émises dans l'article Dies Irae notemment) Justement parce que je vis en banlieue (la vraie, de l'autre côté du<br /> périph', la-qui-crame-et-qui-fait-peur-et-où-qu'on-n'y-fout-pas-les-pieds), banlieue récemment passée à l'extrême-droite (coucou Mantes la Ville-je suis à Mantes la Jolie) et qu'on attend<br /> toujours des actions antifa significatives: surtout que le "milieu" ne se gêne pas pour parler en notre nom, un genre de bloc qui amènerait street cred' et légitimité en quelque sorte, (un peu<br /> toutes proportions gardées comme les migrantEs et les sans-papiers). Je suis totalement d'accord avec toi sur les combats "fraticides" (appelés aussi "combats de quéquettes") qui pourrissent les<br /> punks, sharp, rash, antifa, communistes-anarco-syndicalistes etc...être en désaccord sur certains points est une chose (logique et saine) se fritter en est une autre (contre-productive, en<br /> témoigne la dissolution du SCALP) Maintenant, ce texte a été écrit à une période où justement, un semblant de cohésion semblait s'opérer (c'est quand même malheureux qu'il faille la mort d'un<br /> antifa pour se sortir les doigts) d'où le manque de détail et de recul sur la tambouille antifa-et le texte était aussi (et surtout) destiné aux "non-initiéEs" celles et ceux qui auraient<br /> tendance, par ignorance à faire l'amalgamme fafs/antifas. Franchement, si tu as envie d'écrire un truc dessus, je serai ravie de l'héberger (la vieille combine pour rien foutre ;p) Entre ça et<br /> les "vieux" qui ne foutent plus rien et qui te disent "vos initiatives c'est nul, faut faire ceci et cela et machin-e c'est trop un-e baltringue et gna gna gna" et qui restent posé-e-s sur leurs<br /> culs, y'aurait de quoi faire effectivement. C'est hyper-violent ce que tu racontes sur tes potes, ça me fout vraiment les boules :/ (j'ose même pas imaginer ce que ce doit être pour toi) La<br /> difficulté à mon avis réside dans le fait de dire les choses telles qu'elles sont sans pour autant donner du grain à moudre aux fachos quoi (je dis pas que c'est ce que tu fais, bien au<br /> contraire, juste que je sais vraiment pas comment aborder ce sujet important) On aura sans doute l'occaz d'en reparler sur nos groupes féminiss'aigries-misandres-dictatoriales ;p<br /> <br /> <br /> <br />
A
Je ne sais pas s'il est ultra-sioniste mais il se comporte pareil en tout cas. Non ça n'est pas tombé dans l'excès inverse justement. L'Odieux connard s'y connaît bien mieux dans le cinéma.
Répondre